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gier dans des chalets ou des refuges, s’ils sont trop loin d’un village.

Sur une route, la tourmente n’est pas très dangereuse, les skieurs ne craignent plus les erreurs de direction et presque plus les avalanches.

Brouillard. — On marche dans le brouillard à peu près comme dans la tourmente ; mais le danger est fort diminué par ce fait qu’on n’est plus cinglé par la chute en tourbillons de la neige, qui, dans une tourmente, est réduite en flocons très minces, pénètre partout et rend la respiration difficile.

Avalanches. — L’avalanche est, avec juste raison, la terreur du montagnard. Pour l’éviter, il faut savoir où et comment elle se produit. La crainte de l’avalanche, dirions-nous volontiers, est le commencement de la sagesse pour le skieur comme pour l’alpiniste.

L’avalanche est la résultante d’un ensemble de causes qui sont : le terrain et la pente, la nature de la neige, la température, le bruit, le choc ou une pression sur la neige. — La limite inférieure de pente pour qu’il y ait avalanche est d’environ 25°. Avec une telle pente, l’avalanche ne se détache que s’il y a, en outre, des conditions exceptionnellement favorables (longueur de la pente, grandes masses de neige, sol gazonné, schisteux, infiltrations).

Les conditions de terrain et de pente étant réalisées, s’il y a dégel, l’eau de fusion pénétrera jusqu’au sol glissant ou s’écoulera sur une ancienne couche de