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de l’habillement. Quand, faute d’avoir pris les précautions voulues, celle-ci se manifestera, on appliquera les remèdes connus, frictions humides et sèches alternées avec de la neige, de l’huile camphrée et de l’alcool ; massage, en se gardant de rapprocher du feu les parties gelées, tant que la circulation du sang n’est pas complètement rétablie. La congestion est excessivement rare, et souvent, sinon toujours imputable à l’intempérance ou à l’imprudence.

On recommandera de ne pas faire de repas trop copieux avant ou pendant la marche. Le chef préviendra généralement cette faute, en interdisant les séjours prolongés dans les lieux habités et en particulier dans les auberges. L’absorption de l’alcool sera proscrite, sous peine de punition sévère. En cas de halte dans une localité, on aura soin de ne pas passer brusquement d’une pièce chauffée à l’air extérieur.

La congestion sera combattue par les moyens suivants : donner de l’air, déboutonner ou desserrer les vêtements du malade, faire de la respiration artificielle, appliquer des compresses fraîches.

Ophtalmies. — Les ophtalmies ou conjonctivites résultent toujours d’une imprudence. On en sera absolument indemne en portant des lunettes bleues, noires ou jaunes aussitôt qu’on sentira la moindre réverbération. Les bains d’eau tiède boriquée et le port des lunettes sont prescrits pour le traitement des ophtalmies.