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TRIPLEPATTE
ANDRÉE.

Qu’est-ce qu’elle veut en faire ?

GILBERTE.

Elle veut unir le noble écu des Houdan aux écus moins illustres, mais infiniment plus nombreux, des Herbelier.

JEANNINE.

Comment le sais-tu ?

GILBERTE.

Triplepatte et mon frère Jacques ont un petit lien de parenté. Ils ont le même usurier, un nommé Boucherot, si ça peut servir à messieurs vos frères. Ce Boucherot savait la nouvelle par le fâcheux Baude-Boby, qui l’avait recueillie de la bouche de la Baronne Pépin. Vous n’avez donc pas vu, innocentes créatures, l’agitation désordonnée de la baronne Pépin ? C’est qu’il se prépare de grandes choses !

JEANNINE.

Et Yvonne est contente de ce mariage ?

GILBERTE.

Je suis persuadée qu’elle n’est au courant de rien. On ne lui en parlera que lorsque ce sera nécessaire, c’est-à-dire dans la soirée. Les dernières personnes informées, dans cette affaire là, ce seront Yvonne et le vénéré chef de la famille, l’éléphant blanc. Tout est conduit par la mère Herbelier, la seule maîtresse de céans.