Page:Bernard - Godfernaux - Triplepatte (1906).djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.
13
ACTE PREMIER

rivé du Triplepatte par le train de 3 heures 40. Il me suit et il va venir en personne.

BERTRAND D’AVRON.

Encore un ami de Triplepatte. Vous le connaissez… M. Baude-Boby.

LE DOCTEUR.

Je n’avais pas l’honneur…

BERTRAND D’AVRON.

M. Baude-Boby est courriériste mondain ; il écrit sous le nom, de « Mousseline » dans divers journaux, où il s’est fait justement remarquer.

BAUDE-BOBY.

Vous êtes bien gentil.

Il se dirige vers la source.
BERTRAND D’AVRON, bas au docteur, montrant Baude-Boby.

C’est un personnage falot qui a toutes les peines du monde à écrire en français.

LE DOCTEUR.

Il est étranger ?

BERTRAND D’AVRON.

Il est né en Touraine, en plein jardin de la France. Il est d’une fort bonne famille qui n’a plus le sou. Alors il va dans le monde, et il raconte dans les journaux les dîners, les bals, les robes des dames… Il dit qu’elles sont belles. Il fait revoir ses articles par un jeune étudiant viennois qui corrige ses fautes de français.

BAUDE-BOBY.

Voilà Triplepatte.