s’enferme dans son cabinet de travail… et il dort !
Ça ne l’a pas empêché de faire une magnifique fortune dans les affaires de banque.
Il a su faire ses affaires en dormant ! C’est un homme qui dort trop ! et pendant ce temps-là il faut que je lutte toute seule…
Que vous luttiez contre qui ?
Vous ne comprendriez pas ! Ce sont des souffrances morales ! Ah ! docteur, qu’est-ce qu’il faut faire quand on a des souffrances morales ?
La marche ! la marche ! Et comme vous n’êtes pas du macaroni et que vous dînez chez vous dans une heure seulement, vous allez me faire le plaisir de marcher en comptant jusqu’à cinq mille… Comme la comtesse Alfreda. Un… deux… trois… quatre… (Madame Herbelier sort en comptant ses pas. À Bertrand d’Avron qui paraît à gauche sur le perron du salon de lecture.) Elle a une belle allure, madame Herbelier.
Celle-là, vous la ferez marcher tant que vous voudrez. Elle est éperdue de snobisme… Voyons, docteur, c’est vraiment si bon que ça de marcher ?
On ne peut pas digérer sans ça.