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ACTE PREMIER
LA BARONNE.

Mais vous n’aurez pas à vous fatiguer ; vous vous faites sur le mariage des idées absurdes, des idées de célibataire. Ça ne vous servira à rien de vous fatiguer ! Ne vous croyez pas obligé de vous fatiguer par politesse pour votre jeune femme ; au contraire, vous dis-je, fatiguez-vous le moins possible.

LE VICOMTE.

Vous croyez ?

LA BARONNE.

Avec une petite fille comme ça, les paroles valent mieux que les actes.

LE VICOMTE.

Les paroles m’embêtent autant.

LA BARONNE.

Vous n’aurez même pas besoin de lui parler souvent.

LE VICOMTE.

Vous croyez ?

LA BARONNE.

Souriez-lui !

LE VICOMTE.

Et si elle est sentimentale !

LA BARONNE.

Prenez-lui la main de temps en temps… (Avec sentiment.) Tenez ! Je vous vols, faisant avec elle, dans un beau pays de soleil, de charmantes promenades en voiture. Vous prendrez sa main dans