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ACTE PREMIER
BAUDE-BOBY.

Oui, je crois bien qu’il vaudrait mieux ne pas déranger encore une fois les projets de Houdan. Il est… très content d’aller en Italie… Ne l’envoyez pas en Norvège.

BOUCHEROT.

Ne l’envoyez pas en Norvège !

MADAME HERBELIER.

Alors, ils iront en Norvège en passant par l’Italie. (À Baude-Boby.) Ah ! et puis, autre nouvelle qui va l’intéresser : Monseigneur Petit-Rouget consent à bénir le mariage malgré son attaque de goutte ; il m’écrit, écoutez ceci… (Elle tire un papier de son petit sac et lit.) « Je serai très heureux d’appeler les bénédictions du ciel sur l’union de ces deux intéressants jeunes gens, nouveau gage d’alliance entre deux familles, l’une riche de ses antiques vertus, l’autre de ses biens terrestres… » (Parlé.) Je l’ai toujours dit ! Il n’y a plus que le haut clergé pour savoir écrire en français.

BAUDE-BOBY.

Et il a du mérite ! C’est dur, vous savez, Madame ! Les gens qui n’écrivent pas dans les journaux ne s’imaginent pas comme c’est dur d’écrire en français : ainsi moi, pour cette note, avec ce mot « mariage » qui revient tout le temps…

MADAME HERBELIER.

En tout cas, tâchez d’en mettre le plus que vous pourrez. Ce n’est pas ce qu’on dit qui est impor-