Page:Bernard - Godfernaux - Triplepatte (1906).djvu/115

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
102
TRIPLEPATTE
LE VICOMTE.

Ça je le comprends plutôt, et je vois mieux vos raisons. Allez, continuez à être content… Bonsoir !

Il se dirige lentement du côté de son lit.
LE TAILLEUR.

Au revoir, monsieur le vicomte.

Baude-Boby entre par le fond, croisant le tailleur qui sort. Salue.
BAUDE-BOBY, au vicomte.

Bonjour, mon vieux… Qu’est-ce que tu regardes…

LE VICOMTE, debout près de son lit.

Je regarde mon lit où j’ai été si bien tout seul ! Mon lit… que je me reproche amèrement de n’avoir pas apprécié. Je pouvais m’y coucher en tous les sens ! en large ! en travers ! Désormais, même dans mon lit, je ne serai plus chez moi… Je serai avec une personne étrangère.

BAUDE-BOBY.

Tu pourras faire lit à part.

LE VICOMTE.

Ce n’est pas facile ! Il faudra me préoccuper de ne pas désobliger cette autre personne.

BAUDE-BOBY.

Plains-toi donc ! Elle est très gentille, cette jeune fille.

LE VICOMTE.

Oui 1 C’est ce qu’on appelle une gentille jeune fille ! Mais les entretiens que nous avons eus en-