Page:Bernard - Godfernaux - Triplepatte (1906).djvu/102

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
89
ACTE PREMIER

d’abord si vous étiez bien décidé à vous marier ?

LE VICOMTE.

Je veux me marier… parce que je me sens… un peu… seul.

HERBELIER.

Il est toujours temps de n’être plus seul. Tandis qu’une femme, il est assez difficile de s’en débarrasser.

LE VICOMTE.

Vous avez raison, je m’en vais… D’ailleurs il y a quelque chose de providentiel dans cette rencontre. J’aurais tort de négliger cet avertissement… Je m’en vais… Pourvu que je ne rencontre personne.

Il se dirige vers le fond.
HERBELIER, le rappelant par un signe de tête.

Tenez ! vous allez passer par cette chambre. (Il montre la petite porte de droite.) Vous trouverez une porte, qui vous conduira au jardin dans une allée où vous ne rencontrerez personne. Vous n’aurez qu’à suivre cette allée pour arriver jusqu’à la grille d’entrée…

Il l’accompagne en lui disant ces mots.
LE VICOMTE, près de la porte de droite.

Comme vous connaissez les aîtres !

HERBELIER.

Je suis le maître de la maison.

LE VICOMTE, stupéfait.

L’éléph…

Il s’arrête interdit, la main sur le bouton de la porte.