Que l’ombre de Titus excite des fureurs ;
De l’horreur de ſa mort qu’il naiſſe mille horreurs,
Et que de ſon bûcher Rome long-tems fumante,
Soulage, s’il ſe peut, la douleur d’une Amante.
Ô Ciel ! Il eſt donc vray que Titus va mourir.
Helas ! à ſon ſecours que ne puis-je courir ?
Barbares, arreſtez, quel crime allez-vous faire ?
Grāds Dieux permettrez-vous que le Soleil l’éclaire ?
Ha ! Titus va perir de ce coup inhumain,
Je vois le bras levé qui luy perce le ſein ;
Que ne peut Valerie en puniſſant ce crime
Prendre tout l’Univers aujourd’huy pour victime,
Et voir privez d’encens, & ſans Autels ces Dieux
Qui ſouffrent qu’on répande un ſang ſi precieux ?
Scène DERNIÈRE.
Les deux fils de Brutus…
N’acheve pas le reſte.
Ils ſont morts.
Soit d’un poiſon ſecret, ou ſoit de ſa douleur,
Expirante comme eux…
Ô tyrannique amour ! Ô funeſte journée !
À quel prix, liberté, nous eſtes-vous donnée ?