Page:Bernard - Brutus.djvu/55

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Croyez-vous que vos ſoins vous doivent réüſſir ?

TIBERINUS.

Vous en doutez ? ce jour peut vous en éclaircir,
Seigneur, vous en aurez le premier la nouvelle ;
Mais je cours promptement où mon amour m’appelle.



Scène IV.

TITUS, ſeul.

Dés ce jour ! il le peut, rien ne l’arreſte plus.
Brutus veut cet hymen. J’offenſe Aquilius.
Des diſcours menaçans d’un Rival redoutable,
Attendray-je en repos l’effet irreparable ?
Quoy je pourray ſouffrir qu’il me vienne enlever
Ce qu’aux dépens de tout je devrois conſerver !
Et mon timide cœur qu’un vain ſcrupule étonne,
Luy cedera les droits qu’un tendre amour me donne ?