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LES INSTRUCTIONS SECRÈTES

Que pense aujourd’hui la Gazette universelle, de ce mode de recrutement ? Est-il assez profond ? Et ce moyen de gagner en douceur les bonnes grâces des mamans ? Est-ce suffisamment subtil ?

Au reste, Zahorowski jouit d’un doigté tellement rudimentaire qu’il n’arrive pas à accorder deux passages qui se suivent, à quelques lignes près. « À tout prix, » écrit-il au Monitum de dimissis, « il faut empêcher ceux qui ont quitté la Compagnie de se faire une situation, et à l’égard de quiconque voudrait les favoriser en rien, employer la terreur des censures et les refus d’absolution ».

Mais plus loin : « Avant de promouvoir aux bénéfices ecclésiastiques ceux qui sont sortis de l’Ordre, il faut que les Nôtres aient grand soin d’exiger d’eux une bonne somme d’argent. »

Et c’est par ces moyens que les Jésuites ont à gouverner le monde !

On pourrait poursuivre à l’infini la liste de ces naïvetés énormes et de ces invraisemblables sottises. À quoi bon ? N’avons-nous pas assez vécu dans ce monde de fantasmagories pour en avoir une idée satisfaisante et pour juger, à leur valeur, ces insanités ?

Il est plus opportun d’achever ces rapides considérations en demandant à la critique elle-même son témoignage. Les Hochstetter sont rares ; nous les avons tous dénombrés, et fort heureusement pour l’honneur de la science, il y a dans les rangs des critiques, contre cette demi-douzaine d’esprits aventureux, une consolante unanimité.

Il serait piquant de préluder par le témoignage même des éditeurs.

Zahorowski a garanti tout d’abord, il est vrai,