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DES JÉSUITES

Cracovie, dirigea contre Jérôme Zahorowski (sic), curé de Gozdziec, auteur présumé de cette publication, une procédure qui ne paraît point avoir produit de résultat (?) »

M. Vollet ignorerait-il le décret d’André Lipski, du 20 août 1616, qui est précisément le « résultat » de la procédure ?…

Passant alors à l’édition de 1761, il ajoute :

« L’éditeur prétendait que le duc Christian de Brunswick avait trouvé ces instructions dans la bibliothèque des Jésuites à Paderborn, On disait aussi que des copies (?) avaient été découvertes chez les jésuites d’Anvers, puis à Padoue, à Prague et enfin sur un vaisseau allant aux Indes Orientales. Quoi qu’il en soit, la collection des manuscrits de la bibliothèque de Munich possède deux exemplaires des Monita privata. L’un provient du couvent des cisterciens d’Anspach (sic) il a été copié par la main d’un jésuite, vers la fin du xviie siècle ou au commencement du xviiie. L’autre a été découvert récemment dans une armoire secrète de l’église Saint-Michel à Munich, appartenant aux Jésuites ; il date de l’année 1738, mais il ne présente pas les caractères d’une main de jésuite (!!!)… Naturellement, les jésuites soutiennent que c’est un faux audacieux. Néanmoins Gretzer (sic) concède que l’auteur a peut-être appartenu à la Société. »

Voila donc la thèse in-extenso. Elle est étalée sans aucune référence, sans documentation, sans bibliographie, sans discussion. Comment s’étonner dès lors des inexactitudes de titre et de noms propres, des erreurs de dates et de faits dont l’article est étoilé ? Pour peu que l’auteur, avant d’aller plus loin, veuille bien se reporter au titre