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CHAPITRE III


Les archives des Jésuites. — Tu es ille vir ! — Le manuscrit du P. Brothier. — Les caractères d’une main de jésuite ? — L’original. — L’armoire secrète de Munich. — Les affirmations de M. Hochstetter. — La farde de Ruremonde. — Kaspar Schopp. — La légende de Christian l’Enragé. — Trouvé ?… Ou envoyé ?


Voici une étrange procédure. On trouve, un beau matin, un brave bourgeois égorgé dans son lit. La justice informe, recueille les pièces à conviction, interroge, et l’enquête suit son cours, sans que le coupable ait été arrêté. Survient chez le juge d’instruction un curieux, qui aperçoit, sous une liasse de dossiers, dans un coin obscur du cabinet, le poignard, instrument du crime. — « À l’assassin ! » crie notre homme. — « Le meurtrier ? Le voilà ! C’est lui ! » Et l’opinion publique, surexcitée par la presse, demande à grands cris la mise en accusation du juge.

Ce petit apologue, appliqué au cas qui nous occupe, cesse d’être fiction ; c’est l’expression fidèle de la vérité. On a trouvé dans une bibliothèque de la Compagnie de Jésus un exemplaire manuscrit des Instructions Secrètes : donc ce