Page:Bernard, Les instructions secrètes des jésuites, Bloud et Cie, 1903.djvu/21

Cette page a été validée par deux contributeurs.
23
DES JÉSUITES

contre (?), et je viens d’en faire une traduction nouvelle avec mes Commentaires

« Vive la République ! À bas le jésuitisme et son produit le cléricalisme !

Pierre des Pilliers


Pierre des Pilliers se moque à part lui et il en conte irrévérencieusement à ses FF∴ Maçons. Il n’importe : le Bulletin maçonnique de novembre 1893 déclara intrépidement que c’était là « une édition soignée ».

Mais la docte Allemagne ne fut point, parait-il, de cet avis, et c’est elle-même — à tout seigneur, tout honneur — qui se chargea de donner au monde, à l’aurore du xxe siècle, l’édition soignée, l’édition critique et définitive. Tâche ingrate, s’il en fut. Il ne fallait rien moins que le patient labeur et la sagacité hors pair de M. le professeur Jules Hochstetter, de Stuttgard, pour la mener à bonne fin par la découverte de l’original.

Déjà, il est vrai, certains travaux sérieux avaient frayé la voie, mais il parait que tout était à reprendre par la base.

En 1869, l’Allgemeine Zeitung, dans le Supplément consacré aux questions d’ordre scientifique, no 325, élaborait déjà une érudite dissertation pour établir l’authenticité des Instructions que l’on faisait remonter à l’an 1602 et qui auraient porté dès le début le titre de Monita Secreta… Mais ceci heurtait rudement les données acquises de l’histoire et les recherches subséquentes avaient bien vite démontré que nulle part ce titre n’a été employé avant l’année 1654.