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XIV


Pour lui seul, ce grand joujou un peu funèbre, mais charmant tout de même — pour le seul auteur du Cierge Pascal — pour lui seul ! Il suit amoureusement du regard les nervures de la voûte, réunies en rosace, et qui retombent trois à trois sur les pilastres des murailles latérales, d’un mouvement si souple, d’une grâce vivante, presque animale. Le maître-maçon qui, jadis, traça leur course aérienne, n’a-t-il pas, sans le savoir, travaillé pour réjouir les yeux du génie vieillissant ? Qu’attendent de plus les dévots et les dévotes, et même ce prêtre paysan, lorsqu’ils lèvent le nez vers leur ciel vide, qu’un relâchement de leurs liens, une courte paix, la provisoire acceptation de la destinée ? Ce qu’ils appellent naïvement grâce de Dieu, don de l’Esprit, efficace du Sacrement, c’est ce même répit qu’il goûte