Page:Bernanos - Scandale de la vérité.djvu/85

Cette page a été validée par deux contributeurs.

trie, vendu à Staline. Après quoi, M. Laval, leur homme, par l’abandon de la Somalie, a rendu possible l’entreprise d’Abyssinie, mais tandis qu’il s’opposait aux sanctions, sauvait le Duce, la presse nationale diffamait la France en Italie, nous faisait perdre auprès du public italien le bénéfice moral — si j’ose dire — de cette politique hypocrite, qui avait ainsi l’avantage de nous brouiller avec Londres sans nous concilier Rome. Plus tard, comme il devenait indispensable à la dictature, pour assurer le nouvel Empire, de nous couper du Maroc par la conquête des Baléares, on sait quel service ces misérables lui ont rendu. Ils criaient : « Au voleur ! » à la frontière des Pyrénées, afin de permettre au compère italien de cambrioler à l’aise sur les côtes de l’Ibérie. La besogne faite, ils n’osent évidemment plus dire que les Italiens ne sont pas à Majorque, mais ils viennent faire déclarer à la Chambre, par M. X. Vallat, — qu’en qualité de mutilé de guerre les patriotes envoient toujours à la tribune, dès qu’il y a une de leurs saletés à couvrir, — que M. Franco est un ami de la France, qu’un de ses officiers d’ordonnance est