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gence envers nos propres personnes. » Farceurs !

Ce que je reproche le plus à de telles canailleries, c’est d’être bêtes. Tout le monde sait, par exemple, que le Centre Allemand était un parti de politiciens. Lorsque M. Hitler exploite contre le Christ et l’Église le mépris inspiré par des hommes qui jadis l’accablaient de grossières flatteries, il ne souhaite rien plus que de nous voir solidariser avec ces sacristains ambitieux, le Christ et l’Église.

J’en ai assez de tous ces mensonges ! On maudit l’idole totalitaire à Berlin, on la tolère à Rome, on l’exalte à Burgos. Est-ce qu’on nous prend pour des imbéciles ? C’est au nom du diable que M. Hitler justifie en Allemagne l’esprit de guerre, mais M. Mussolini pratique à Rome la même littérature, aux applaudissements du clergé fasciste. Certes, l’abjecte guerre d’Abyssinie, la proclamation de l’abject Empire qu’à l’exemple de Louis XIII, le roi d’Italie devrait faire consacrer solennellement à Notre-Dame de l’Ypérite, n’est pas le pre-