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liste, des grèves sanglantes, et des bas salaires. En sorte qu’ils préféraient qu’on les laissât tranquilles au sujet de la Patrie, qu’on ne leur fît pas de phrases sur cette Patrie à propos de laquelle ils auraient pu dire ce qu’ils disaient si souvent à propos du Bon Dieu : « Nous ne croyons qu’à ce que nous voyons. » Oui, oui, je sais ce que vous allez me répondre, vous allez me répondre que cette France était sous leurs yeux, qu’ils n’avaient qu’à la regarder par la portière du wagon qui les emportait vers leur destin. Je vous répondrai d’abord que ce wagon n’avait pas de portières, c’était un wagon à bestiaux, avec un peu de paille dedans. N’importe ! Si je vous entends bien, vous auriez voulu que s’étant fait, par la faute de leurs maîtres, une idée trop abstraite de la France, ils la reconnussent, ils prissent conscience d’elle à la vue de ces paysages. Mais rien n’est plus difficile que de prendre conscience d’un pays, de son ciel et de ses horizons, il y faut énormé-