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que « la porte du Paradis sur la terre s’appellerait Verdun », comme l’écrivait alors je ne sais quel rédacteur de l’Écho de Paris. Oui, j’étais loin de m’attendre, croyez-le, à une période de prospérité, d’abondance, et surtout de sécurité. Je me disais : « Cette guerre ne sera certainement pas la dernière des guerres, mais, avant bien des siècles, sûrement, on ne reverra plus une telle imposture. Les hommes qu’on essaie de duper par une paix d’avoués véreux et de gangsters qui ne serait, en somme, qu’une liquidation, entre complices, de la plus colossale faillite qu’on ait jamais vue, ne se laisseront évidemment pas faire, ils jetteront bas tout le système. Nous allons connaître des temps difficiles, mais l’humanité n’est tout de même pas au bout de ses ressources, elle se renouvellera une fois encore dans le chaos ; c’est toujours par les plus grandes convulsions que s’annoncent les plus grandes restaurations de l’Histoire »… et patati et patata… Paris était à ce moment-là une