les yeux étincelants dans un visage immobile. Mon cher Pernichon, vous avez tort de négliger les dates : avant d’agir, prenez conseil du calendrier.
— J’ai dû parer au plus pressé, déclara M. Catani, sans daigner regarder sa victime, par une note insérée en dernière heure aux…
Il murmura le nom d’une feuille inconnue.
— Plutôt d’accabler notre jeune ami, vous seriez plus sage de l’instruire, dit Mgr Espelette, auquel l’embarras du malheureux faisait visiblement pitié. Sa faute — si faute il y a — me paraît, à moi, bien légère !
Il se retourna vers Pernichon ;
— Ces messieurs ne veulent que vous rendre service, mon cher enfant, ne vous échauffez donc pas. Depuis que M. le président du Conseil, par un geste qui l’honore, a fait choix de M. le baron Dufour en l’élevant au rang de sous-secrétaire d’État au ministère du Travail, il est possible, il est probable même que notre éminent ami se trouve tenu d’observer une certaine réserve à l’égard d’une œuvre d’ailleurs d’inspiration toute chrétienne, puisqu’elle a la bienfaisance pour objet…
— Et d’ailleurs subventionné par le ministre en personne, nota M. Jumilhac.
— Je le savais ! cria Pernichon. Mais l’œuvre italienne que patronne Mgr le nonce…
— Qu’il n’en soit pas question, trancha M. Catani. Chaque chose en son temps, mon cher confrère.
Il haussa les épaules avec dépit.
— L’œuvre à laquelle vous faites allusion, ou pour parler plus exactement la section française de cette œuvre, doit faire prochainement l’objet d’un rapport