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La saison était trop mauvaise pour que le passage des Alpes pût offrir quelque agrément ; je me déterminai donc à les tourner, et me rendis à Marseille. C’était ma première entrevue avec la mer. Je cherchai assez longtemps un vaisseau un peu propre qui fit voile pour Livourne, mais je ne trouvai toujours que d’ignobles petits navires, chargés de laines ou de barriques d’huile ou de monceaux d’ossements à faire du noir, qui exhalaient une odeur insupportable. Du reste, pas un endroit où un honnête homme pût se nicher ; on ne m’offrait ni le vivre ni le couvert ; je devais apporter des provisions et me faire un chenil pour la nuit dans le coin du vaisseau qu’on voulait bien m’octroyer. Pour toute