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EN ITALIE. Z5 )) second prix, et il ne vons a manqué que deux » voix pour le premier. Quand M. Dupont a eu )) chanté votre cantate, et qu’il l’a fièrement » bien chantée, par parenthèse , ils ont commencé à écrire les bulletins. Il y avait un » musicien, de mon côté, qui parlait bas à un » architecte, et qui lui disait : Voyez-vous, celui-là ne fera jamais rien ; ne lui donnez pas » votre voix, c’est un jeune homme perdu. Il » n’admire que le dévergondage de Beethoven ; » on ne le fera jamais rentrer dans la bonne » route. » — Vous croyez, dit l’architecte ? Cependant » — Oh ! c’est très-sûr ; d’ailleurs, demandez » à notre illustre Gherubini. Vous ne doutez pas » de son expérience, j’espère ; il vous dira, » comme moi, que ce jeune homme est fou, » que Beethoven lui a troublé la cervelle. » — Pardon, me dit Pingard en s’interrompant, mais qu’est-ce que ce M. Beethoven ? il » n’est pas de l’Institut, je crois ? » —Non, il n’est pas de l’Institut ; continuez. )) — Ah ! mon Dieu, ça n’a pas été long ; l’autre a donné sa voix au n° 4, au lieu de vous la » donner, et voilà. Tout d’un coup, il y a un » des musiciens qui se lève et qui dit : Messieurs, avant d’aller plus avant, je dois vous