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EN ITALIE. 1

ne dirai rien que je n’aie vu moi-même , et dont je ne sois parfaitement sûr. Cette circonstance d’ailleurs me permet de dire librement toute ma pensée sans crainte de voir attribuer à l’aigreur d’une vanité blessée ce qui n’est que l’expression de mon amour de l’art et de ma conviction intime. Tous les Français ^ ou naturalisés Français, âgés de moins de trente ans, pouvaient, et peuvent encore, aux termes du règlement, être admis au concours.

Quand l’époque en avait été fixée , les candidats venaient s’inscrire au secrétariat de l’Institut. Ils subissaient ensuite un examen préparatoire, nommé concours préliminaire y qui avait pour but de désigner parmi les aspirants les cinq ou six élèves les plus avancés.

Le sujet du grand concours devait être une scène lyrique sérieuse pour une ou deux voix et orchestre ; et les candidats, afin de prouver qu’ils possédaient le sentiment de la mélodie et de l’expression dramatique , l’art de l’instrumentation et les autres qualités indispensables pour un tel ouvrage, étaient tenus d’écrire une fugue vocale. On leur accordait une journée entière pour ce travail. Chaque fugue devait être signée. Le lendemain , les membres de la section de musique de l’Institut se rassemblaient, lisaient les fugues, et faisaient un choix trop souvent entaché de partialité, car un certain nombre des