en liant le dernier Ré avec le Fa dièze sur la syllabe nous.
![\language "italiano"
upper = \relative do {
\clef tenor
\key re \major
\time 2/4
\partial 4 re'4^\markup {\fontsize #2 \bold \italic \halign #4 f }_\markup {\fontsize #2 \lower #5 \halign #3 All° } |
fad mi8[( re]) | \autoBeamOff fad8 fad mi re |dod4.( si8) | la4 s \bar "||"
\override Score.BarLine.break-visibility = ##(#f #t #t) s2_\markup {\lower #5.5 Etc. }
}%upper
Txttenors = \lyricmode {
Ils nous a- mè- nent des vic- ti- mes.
}
Txtbass = \lyricmode {
Ils nous a- mè- nent des vic- ti- mes.
}
lower = \relative do {
\clef bass
\key re \major
\time 2/4
\partial 4 re'4^\markup {\fontsize #2 \bold \italic \halign #4 f } |
re8[( fad]) mi[( re]) | \autoBeamOff re fad mi re | dod4.( si8) | la4 s \bar "||"
\override Score.BarLine.break-visibility = ##(#f #t #t) s2
}%lower
\score {
\new ChoirStaff <<
\new Staff = "tenors" <<
\set Staff.instrumentName = #"TENORS."
\new Voice = "tenors" {
\upper
}
>>
\new Lyrics \lyricsto "tenors" {
\Txttenors
}
\new Staff = "basses" <<
\set Staff.instrumentName = #"BASSES."
\new Voice = "basses" {
\lower
}
>>
\new Lyrics \lyricsto "basses" {
\Txtbass
}
>>
\layout{
indent = 1.5\cm
line-width = #120
\set fontSize = #0
} %layout
} %score
\header { tagline = ##f}](http://upload.wikimedia.org/score/5/k/5kgvficg9t9y21pxlnp5hj4x0iibsjc/5kgvficg.png)
Le subit unisson des Ténors et des Basses dans ce passage donne d’ailleurs à la phrase un tel volume de son et un accent si fort qu’il est impossible de l’entendre sans frissonner. C’est là encore un des traits de génie qu’on rencontre presque à chaque page dans les partitions de ce géant de la musique dramatique.
Indépendamment de l’idée expressive, qui parait dominer ici, les simples convenances de l’Instrumentation vocale pourraient fréquemment amener dans les chœurs des unissons de cette espèce. Si la direction d’une mélodie entraine, par exemple, les premiers Ténors jusqu’aux Si naturels (noie dangereuse et qu’il faut redouter,) on peut alors faire entrer, pour cette phrase seulement, les seconds Soprani et Contralti qui chanteront sans peine à l’unisson des Ténors, avec lesquels ils se confondront en consolidant leurs intonations.
(avec S. = 2ds soprani et contralti et T. = 1ers et 2èmes ténors)
![\language "italiano"
Txtsoprani = \lyricmode {
Ju- - - di- can- - dus
}
Txttenors = \lyricmode {
Ju- dicandus - Ju- - - di- can- - dus hom- mo - re- us Ju- - di- can- - - dus ho- mo re- us.
}
upper = \relative do'' {
\clef soprano
\key do \major
\time 9/8
\override Rest.style = #'classical
\dynamicUp
s8 r1 | sol4.(\(\< sol4) sold8 la4\) lad8\! | si4.( si8[) la8] sol8 r4 r8 | s8 r1 | s8 r1 | r4 r8 \bar "||"
}%upper
lower = \relative do'' {
\clef tenor
\key do \major
\time 9/8
\override Rest.style = #'classical
\dynamicUp
sol4( fad8) fad[( mi re]) re r4 |
<sol sol,>4.(\( <sol sol,>4) <sold sold,>8 <la la,>4\) <lad lad,>8 |
<si si,>4.( <si si,>8[) <la la,>] <sol sol,> sol[ fad] mi |
mi8[( red]) mi mi[ re] do do[ si do] |
si do8.[(-> si16]) si8[( la sol]) sol[( fad mi]) | mi4. \bar "||"
}%lower
\score {
\new ChoirStaff <<
\new Staff = "soprani" <<
\set Staff.instrumentName = #"S."
\new Voice = "soprani" {
\upper
}
>>
\new Lyrics \lyricsto "soprani" {
\Txtsoprani
}
\new Staff = "tenors" <<
\set Staff.instrumentName = #"T."
\new Voice = "tenors" {
\lower
}
>>
\new Lyrics \lyricsto "tenors" {
\Txttenors
}
>>
\layout{
indent = 0\cm
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\set fontSize = #-3
\context {
\Score
\override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/4)
}
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\header { tagline = ##f}](http://upload.wikimedia.org/score/r/g/rgpck2l2hbe4vpmhu0d58hz0bpswe2v/rgpck2l2.png)
Quand au contraire, les Ténors sont forcés par l’exigeance d’un dessin mélodique de descendre trop bas, les premières Basses sont là pour leur servir d’auxiliaires et les affermir sans dénaturer le caractère vocal par une différence de timbre trop tranchée. Il n’en serait pas de même si l’on voulait donner des Ténors, et à plus forte raison des Basses, pour auxiliaires à des Contralti et à des seconds Soprani ; la voix féminine serait alors presque éclipsée et au moment de l’entrée de la voix masculine, le caractère de la sonorité vocale changerait brusquement, de manière à rompre l’unité d’exécution de la mélodie. Ces sortes de juxtaposition d’une voix venant en aide à une autre, ne sont donc pas bonnes avec tous les timbres indistinctement, quand on veut conserver son caractère à la voix qui a commencé et qui développe la phrase. Car, je le répète, si les Contralti dans le médium s’effacent, en soutenant à l’unisson des Ténors dans le haut, les Ténors dans le médium couvriront, au point de les faire disparaitre, des seconds Soprani dans le bas, s’ils s’unissent subitement avec eux. Au cas où l’on voudrait seulement ajouter l’étendue d’une voix à l’étendue d’une autre voix, dans une progression mélodique descendante, par exemple, il ne faudrait pas faire une masse de timbres graves succéder subitement à la masse entière des timbres plus aigus, le point de soudure serait ainsi trop apparent ; il vaut mieux faire cesser d’abord la moitié la plus aiguë des voix hautes, en lui substituant la moitié la plus aiguë des voix graves, en réservant pour un peu plus tard l’engrenage des deux autres moitiés. Ainsi, en supposant une grande gamme descendante qui commencerait au Sol haut par les Soprani premiers et seconds unis, au moment où la gamme sera parvenue au Mi à la dixième au dessous du premier Sol, arrêtez les premiers Soprani et faites entrer les premiers Ténors sur le Ré (un ton au dessous du dernier Mi des premiers Soprani ;) Les seconds Soprani continuant à descendre, ainsi unis aux premiers Ténors ne s’arrêteront qu’au Si bas, après lequel les seconds Ténors devront entrer sur le La à l’unisson des premiers ; les premiers Ténors s’arrêtant au Fa pour faire place aux premières Basses, l’engrenage des seconds Ténors aux secondes Basses aura lieu au Ré ou à l’Ut inférieurs ; puis les basses unies continueront à descendre jusqu’au Sol et le résultat sera pour l’auditeur une gamme descendante de trois octaves d’étendue, pendant laquelle les voix se seront succédées de telle sorte que le passage de l’une a l’autre voix n’aura presque pas été aperçu.
D’après ces observations, on concevra aisément que le compositeur subordonne le choix des registres des voix au caractère du morceau dans lequel il les met en œuvre. Il devra n’employer que les notes du médium dans un Andante en sons tenus et doux, celles-là seulement peuvent avoir le timbre convenable, se poser avec calme et justesse et se soutenir sans le moindre effort dans le Pianissimo. C’est ce qu’a fait Mozart dans sa céleste prière : « Ave verum corpus. »
