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Le pianissimo des trombones appliqué à des harmonies appartenant au mode mineur est sombre, lugubre, je dirais presque hideux. Dans le cas surtout où les accords sont brefs et entrecoupés de silences, on croit entendre des monstres étranges exhaler dans l’ombre les gémissements d’une rage mal contenue. On n’a jamais, à mon sens, tiré un parti plus dramatique de cet accent spécial des trombones, que ne le fît Spontini dans son incomparable marche funèbre de la Vestale : « Périsse la vestale impie ! » et Beethoven dans l’immortel duo du second acte de fidélio chanté par Léonore et le geôlier creusant la tombe du prisonnier qui va mourir.

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