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Un effet remarquable par sa douceur est celui des deux flûtes exécutant, dans le medium, des successions de tierces en Mi ou en La , tons extrêmement favorables au velouté des sons de cet instrument. On en trouve de beaux exemples dans le chœur des Prêtres au premier acte d’Œdipe « Ô vous que l'innocence mène » et dans la cavatine du Duo de la Vestale « Les Dieux prendront pitié » les notes Si bémol, La bémol, Sol, Fa et Mi Bémol, des Flûtes ont, ainsi groupées, quelque chose de la sonorité de 1'harmonica. Des tierces de Hautbois, de Cors anglais ou de Clarinettes, n'y ressembleraient point.

EXEMPLE.
1er FLÛTE..........

\relative c''' {
\key ees \major
r8 bes(\p aes g) r bes8( aes g) \bar "|." 
}
2e FLÛTE..........

\relative c''' {
\key ees \major
r8 g(\p f ees) r g8( f ees) \bar "|." 
}

Les sons graves de la flûte sont peu ou mal employés par la plupart des compositeurs ; Weber, dans une foule de passages du Freyschutz, et, avant lui, Gluck, dans la marche religieuse d’Alceste, ont pourtant montré tout ce qu’on en peut attendre pour les harmonies empreintes de gravité et de rêverie. Ces notes basses, je l’ai déjà dit, se mêlent fort bien aux sons graves des cors anglais et des clarinettes : elles donnent la nuance adoucie d’une couleur sombre.

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