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2e RÉPONSE DE MADAME F*****


«Lyon, 14 octobre 1864.

»Monsieur,

»Ne sachant pas quand il me sera possible de vous écrire, je viens à la hâte tracer ces quelques lignes, afin que vous ne pensiez pas que j’ai l’intention de vous traiter comme un être dangereux ou indigne. Mon fils arrive demain soir chez moi, pour se marier le 19 courant. Je vais avoir pendant plusieurs jours ma maison remplie de monde, j’aurai mille préoccupations, comme mère et maîtresse de maison ; il me sera donc impossible d’avoir des instants de liberté et de loisir. Aussitôt après le mariage de mon fils, je dois songer aux préparatifs de mon départ pour Genève, ce qui n’est pas pour moi une petite besogne, car ma santé ne me permet pas toujours de faire ce que je voudrais. Je partirai vers les premiers jours de novembre ; quand je serai installée dans ma nouvelle résidence, je vous donnerai mon adresse, ce que je ne peux faire aujourd’hui, car je l’ignore. J’aurais attendu l’arrivée de mon fils pour la savoir, si je n’eusse pas craint que vous interprétassiez en mal mon long silence.

»Recevez, monsieur, l’assurance de mes souvenirs affectueux.

»EST. F******.»