Page:Berlioz - Les Soirées de l’orchestre, 1854.djvu/69

Cette page n’a pas encore été corrigée


QUATRIÈME SOIRÉE

UN DÉBUT DANS LE FREYSCHUTZ. — Nouvelle nécrologique. — MARESCOT. — Étude d’équarrisseur.

On joue un opéra italien moderne très-plat.

Les musiciens sont à peine arrivés que la plupart d’entre eux, déposant leur instrument, me rappellent ma promesse de la veille. Le cercle se forme autour de moi. Les trombones et la grosse caisse travaillent avec ardeur. Tout est en ordre ; nous avons pour une heure au moins de duos et de chœurs à l’unisson. Je ne puis refuser le récit réclamé.

Le chef d’orchestre, qui veut toujours avoir l’air d’ignorer nos délassements littéraires, se penche un peu en arrière pour mieux écouter. La prima donna a poussé un ré aigu si terrible, que nous avons cru qu’elle accouchait. Le public trépigne de joie ; deux énormes bouquets tombent sur la scène. La diva salue et sort. On la rappelle, elle rentre, resalue et