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De Cologne : Tout l’orchestre appelé par le comité de Bonn.

De Leipzig : Mademoiselle Schloss.

De Paris : MM. Félicien David, Massart, Léon Kreutzer, Vivier, Cuvillon, Hallé, Seghers, Burgmüller, Elwart, Sax ; mesdames Viardot-Garcia, Seghers.

De Lyon : M. Georges Hainl, chef d’orchestre du grand théâtre.

De Bruxelles : MM. Fétis père, Blaës, Very, de Glimes, représentants du Conservatoire dont M. Fétis est le directeur ; madame Pleyel.

De la Haye : M. Verhulst, maître de chapelle.

De Liége : M. Daussoigne, directeur du Conservatoire.

D’Amsterdam : M. Franco-Mendès.

De Londres : S. M. la reine Victoria, le prince Albert, M. Moschelès, sir Georges Smart, membres de la société Philharmonique, M. Oury, madame Oury-Belleville.

De partout : Franz Liszt, l’âme de la fête.

Parmi les missionnaires de la presse, on remarquait MM. J. Janin, Fiorentino, Viardot, venus de Paris ; le docteur Matew, venu de Mayence ; M. Fétis fils, venu de Bruxelles ; MM. Davison, Gruneizen, Chorley, Hogarth, venus de Londres, et M. Gretsch, rédacteur en chef du journal russe, l’Abeille du Nord, venu de Saint-Pétersbourg. Plusieurs littérateurs des plus distingués de la presse anglaise s’y trouvaient encore, dont je n’ai pu recueillir les noms.

Les Conservatoires, les théâtres de Naples, de Milan, de Turin, la chapelle du pape ne figuraient d’aucune façon officielle dans l’assemblée de ces illustres pèlerins. On le comprend : Beethoven est un ennemi pour l’Italie, et partout où son génie domine, où son inspiration a prise sur les cœurs, la muse ausonienne doit se croire humiliée et s’enfuir. L’Italie d’ailleurs a la conscience de son fanatisme national, et peut, en conséquence, redouter le fanatisme hostile de l’école allemande. Il est triste d’avouer qu’elle n’a pas eu tout à fait tort d’en tenir compte, en restant ainsi à l’écart.

Mais notre Conservatoire à nous, le Conservatoire de Paris,