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s’enseigne en Europe la musique, celles même qui n’ont vécu depuis longtemps et ne vivent encore que par les œuvres de Beethoven, se sont montrées, on va le voir, peu soucieuses de s’y faire représenter ; et presque tous les artistes, hommes de lettres et savants qu’on y voyait, n’avaient été mus que par l’impulsion de leurs sympathies personnelles et de leur admiration. Peut-être faut-il s’en féliciter, et reconnaître qu’à cette rareté des missionnaires officiels ont été dues la chaleur, la cordialité, la joie religieuse qui unissaient tous les membres de ce meeting presque européen des fils et des amis de l’art musical. Je dis presque, à cause de l’absence facile à prévoir et à comprendre, des musiciens de l’Italie. Toutes les autres nations vraiment initiées au culte de l’art des sons y avaient des mandataires, artistes, critiques ou amateurs, dans le pêle-mêle le plus original.

Étaient venus de Berlin : LL. MM. le roi et la reine de Prusse, MM. Meyerbeer, le comte Westmoreland (ministre d’Angleterre), Moëser père, Moëser fils, Rellstab, Ganz, Boetticher, Manlius, mesdemoiselles Jenny Lind, Tuczeck.

De Vienne : MM. Fischoff, Joseph Bacher, députés du Conservatoire, le prince Frédéric d’Autriche, Wesque de Püttlingen, Hotlz.

De Weimar : MM. Chelard et Montag, représentants de la chapelle ducale.

De Salzbourg : M. Aloys Taux, directeur du Mozarteum.

De Carlsruhe : M. Gassner, directeur de la chapelle ducale.

De Darmstadt : M. Mangolt, directeur de la chapelle ducale.

De Francfort : M. Guhr, directeur et maître de chapelle du théâtre ; mesdemoiselles Kratky, Sachs.

De Cassel : M. Spohr, maître de chapelle, appelé par le comité de Bonn.

De Stuttgard : MM. Lindpaintner, maître de chapelle, Pischek.

De Hohenzollern-Hechingen : M. Techlisbeck, maître de chapelle.

D’Aix-la-Chapelle : M. Schindler.