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DEUXIÈME ÉPILOGUE

LETTRE DE CORSINO A L’AUTEUR — RÉPONSE DE L’AUTEUR A CORSINO.

Beethoven et ses trois styles. Inauguration de la statue de Beethoven à Bonn. Biographie de Méhul. Encore Londres. Purcell’s commémoration. La chapelle de St-James. Mme Sontag. Suicide d’un ennemi des arts. Mot de Henri Heine. Une fugue de Rossini. La philosophie de Falstaff. M. Conestabile, sa vie de Paganini. Vincent Wallace, ses aventures à la nouvelle Zélande. Les fautes d’impression. Fin.

Après avoir envoyé ce livre à tous mes amis de l’Orchestre de X***, l’édition se trouvait complétement épuisée, et j’espérais, on a pu le voir dans le prologue, qu’on n’en parlerait plus. Je me flattais. On en parle. Les auteurs se flattent toujours.

Voici une lettre du fantastique Corsino, lettre toute hérissée de points d’interrogation et pleine d’observations assez désagréables, à laquelle je me vois forcé de répondre catégoriquement.

Cette correspondance oblige mon libraire à faire une nouvelle édition des soirées de l’orchestre ainsi aggravées. Car il y a cinquante musiciens au théâtre de X^***, et je ne suis pas de force à copier ma lettre cinquante fois. Or, sur le point d’entreprendre cette seconde édition, M. Lévy me demande si je n’ai pas aussi des amis à Paris et s’il ne serait pas convenable d’augmenter à leur intention le nombre d’exemplaires du prochain tirage. — « Sans doute, lui ai-je répondu, j’ai beaucoup de très-bons amis, même à Paris ; pourtant je ne voudrais pas vous engager dans de folles dépenses. Faites donc, croyez-moi, absolument comme si je n’en avais pas. — Et des ennemis ? a-t-il répliqué avec un sourire rayonnant d’espoir. Ah ! ah ! voilà des gens utiles ! Ils vont jusqu’à acheter les ouvrages sur lesquels ils ont des intentions… Ce serait drôle, convenez-en, si, grâce à eux, nous venions à vendre quelques centaines de vos Soirées, maintenant qu’en