Page:Berlioz - Les Soirées de l’orchestre, 1854.djvu/257

Cette page n’a pas encore été corrigée

Corsino a tort. Car je le déclare formellement : en comparaison de ces deux partitions, votre opéra nouveau est un chef-d’œuvre. Que diable ! il faut pourtant, avant de prononcer un jugement dans un arbitrage, entendre les deux parties. Si malingre que soit ma conscience de critique, je vous l’ai dit, j’en ai une, elle vit encore. Elle eût été morte, si j’eusse émis une opinion raisonnée, sévère, impitoyable même, sur des choses pareilles, dont, au point de vue de l’art, il n’y a rien à dire, absolument rien. Votre empressement à me condamner m’afflige et me blesse. Je vous croyais de meilleurs sentiments pour moi. Permettez que je me retire. — Voyons, voyons, dit Kleiner l’aîné en essayant de me retenir, il ne faut pas se vexer pour si peu. J’ai été bien plus… — Non. Adieu, messieurs ! »

Je sors au milieu du troisième acte.