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SEIZIÈME SOIRÉE.

ÉTUDES MUSICALES ET PHRÉNOLOGIQUES LES CAUCHEMARS — PURITAINS DE LA MUSIQUE RELIGIEUSE — PAGANINI, ESQUISSE BIOGRAPHIQUE.

On donne au théâtre un concert mêlé de médiocre et de mauvaise musique ; le programme est bourré de cavatines italiennes, de fantaisies pour piano seul, de fragments de messes, de concertos de flûte, de Lieder avec trombone solo obligé, de duos de bassons, etc. Les conversations sont, en conséquence, fort animées sur tous les points de l’orchestre. Quelques musiciens dessinent. On a mis au concours la reproduction au crayon de la scène de Lablache, disant sur le seuil de la porte au provincial qui demande Tom-Pouce : « C’est moi, monsieur ! » Kleiner l’aîné obtient le prix. Ceci le console un peu de sa vexation de la veille. En arrivant, je regarde le programme. « Diable ! nous avons ce soir une formidable quantité de cauchemars ! » — Ah ! cauchemar ! voilà encore un de vos mots parisiens que nous ne comprenons pas, me dit Winter. Voulez-vous nous