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TREIZIÈME SOIRÉE.

SPONTINI,

Esquisse biographique.

On joue un opéra-comique français, très, etc.

Tout le monde parle. Personne ne joue, excepté les quatre fidèles musiciens, les quatre Caton, aidés ce soir-là d’un tambour. Le bruit effroyable qu’ils font à eux cinq, nous gêne beaucoup pour la conversation. Mais bientôt le tambour fatigué s’arrête, le joueur de grosse caisse est pris d’une crampe au bras droit qui rend toute son ardeur inutile ; et l’on peut enfin causer.

« Croyez-vous à la réalité d’un tel fanatisme ? me dit Dimsky, après avoir donné son opinion sur la nouvelle du soir précédent. — Je n’y crois pas, mais je l’ai éprouvé souvent. — Butor ! reprend Corsino, tu méritais une pareille réponse. » Puis, continuant : « Avez-vous connu Spontini ? me dit-il. — Beaucoup, et de l’admiration que son génie m’inspira d’abord,