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DIXIÈME SOIRÉE.

QUELQUES MOTS SUR L’ÉTAT PRÉSENT DE LA MUSIQUE SES DÉFAUTS, SES MALHEURS ET SES CHAGRINS L’INSTITUTION DU TACK. — UNE VICTIME DU TACK.

On joue un opéra français, etc., etc.

En entrant à l’orchestre, après l’ouverture, je trouve les musiciens (le joueur de grosse caisse et les tambours exceptés) occupés à entendre la lecture d’une brochure qui excite leur hilarité. « Nous vous avons rendu morose hier, en vous mettant sur le chapitre des théâtres lyriques de Paris et de Londres, me dit Dimsky en me tendant la main ; mais voici de quoi ranimer votre bonne humeur. Écoutez la plaisanterie critique que fait de l’état actuel de la musique en France, un de vos compatriotes qui ne se nomme pas. Ses idées ressemblent aux vôtres et viennent à l’appui de tout ce que vous nous avez déjà dit sur le même sujet. Recommence ta lecture, Winter. — Non, notre auditeur se moquerait de mon accent anglais. — De ton accent