talité, plus rien ;
et dans trois mille ans, eussiez-vous écrit
chacun trois douzaines d’opéras comiques, on ne parlerait
pas même de vous autant qu’on parle aujourd’hui
de ce pauvre Della Maria.
Les dilettanti du grand monde
Le poëte et le cuisinier
On entend souvent les gens du monde se plaindre de la longueur des grands opéras, de la fatigue causée à l’auditeur par ces œuvres immenses, de l’heure avancée de la nuit où s’achève leur représentation, etc., etc. En réalité pourtant ces mécontents ont tort de se plaindre ; il n’y a pas d’opéras en cinq actes pour eux, mais seulement des opéras en trois actes et demi. Le public élégant étant dans l’usage de ne paraître à l’Opéra que vers le milieu du second acte et quelquefois plus tard, que l’on commence à sept heures, à sept heures et demie ou à huit heures, peu importe, il ne se montrera pas dans les loges avant neuf heures. Il n’en est pas moins sans doute désireux d’avoir des places