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(Parlé.) Oh ! que ne puis-je la trouver, cette Juliette, cette Ophélie, que mon cœur appelle ! Que ne puis-je m’enivrer de cette joie mêlée de tristesse que donne le véritable amour ; et un soir d’automne, bercé avec elle par le vent du nord sur quelque bruyère sauvage, m’endormir enfin dans ses bras d’un mélancolique et dernier sommeil !… L’ami témoin de nos jours fortunés creuserait lui-même notre tombe au pied d’un chêne, suspendrait à ses rameaux la harpe orpheline, qui, doucement caressée par le sombre feuillage, exhalerait encore un reste d’harmonie. À ce funèbre concert, sa mémoire fidèle mêlant le souvenir de mon chant de bonheur, ses larmes couleraient, et il sentirait un frisson inconnu parcourir ses veines, en songeant au temps,… à l’espace,… à l’amour,… à l’oubli……


N°. 5.
LES DERNIERS SOUPIRS DE LA HARPE.
SOUVENIRS.

Orchestre seul.

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