Ces diverses mesures, pour être divisées de la sorte, sont sensées appartenir à des mouvements modérés. Il n’en serait plus de même si leur mouvement était ou très rapide ou très lent.
La mesure à deux temps, je l’ai déjà fait comprendre, ne peut être battue autrement que nous ne l’avons vu tout à l’heure, quelle que puisse être sa rapidité. Mais si, par exception, elle est très lente, le chef d’orchestre devra la subdiviser.
Une mesure à quatre temps très rapide, au contraire, devra être battue à deux temps ; les quatre gestes usités dans le mouvement moderato, devenant alors si précipités qu’ils ne représentent plus rien de précis à l’œil, et troublent l’exécutant au lieu de lui donner de l’assurance. En outre, et ceci est bien plus grave, le chef, en faisant inutilement ces quatre gestes dans un mouvement précipité, rend l’allure du rhythme pénible, et perd la liberté de gestes que la simple division de la mesure par sa moitié lui laisserait.
En général, les compositeurs ont tort d’écrire en pareil cas l’indication de la mesure à quatre temps. Quand le mouvement est très vif, ils ne devraient jamais écrire que le