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par les temps forts et les temps faibles, je suppose que je parle à des musiciens.

Le chef d’orchestre se sert ordinairement d’un petit bâton léger, d’un demi-mètre de longueur, et plutôt blanc que de couleur obscure (on le voit mieux) qu’il tient à la main droite, pour rendre clairement appréciable sa façon de marquer le commencement, la division intérieure et la fin de chaque mesure. L’archet, employé par quelques chefs violonistes, est moins convenable que le bâton. Il est un peu flexible ; ce défaut de rigidité et la petite résistance qu’il offre en outre à l’air à cause de sa garniture de crins, rendent ses indications moins précises.

La plus simple de toutes les mesures, la mesure à deux temps, se bat très simplement aussi.

Le bras et le bâton du conducteur étant élevés, de façon que sa main se trouve au niveau de sa tête, il marque le premier temps en abaissant la pointe du bâton perpendiculairement de haut en bas (par la flexion du poignet, autant que possible et non en abaissant le bras dans son entier), et le second temps en relevant perpendiculairement le bâton par le geste contraire.

ainsi :

La mesure à un temps n’étant en réalité, pour le chef d’orchestre surtout, qu’une mesure à deux temps extrêmement rapide, doit être battue comme la précédente. L’obligation où se trouve le chef de relever la pointe de son bâton après l’avoir baissée, divise d’ailleurs nécessairement cette mesure en deux parties.