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TROISIÈME PARTIE



Scène IX

(Des tambours et des trompettes sonnant au loin la retraite. )


faust, le soir dans la chambre de Marguerite.

Merci, doux crépuscule ! Oh ! sois le bienvenu !
Éclaire enfin ces lieux, sanctuaire inconnu,
Où je sens à mon front glisser comme un beau rêve,
Comme le frais baiser d'un matin qui se lève.
C'est de l'amour, j'espère. Oh ! comme on sent ici
S'envoler le souci !
Que j'aime ce silence, et comme je respire
Un air pur !...O Seigneur !
Après ce long Martyre
Que de bonheur !
O jeune fille !O ma charmante !
O ma trop idéale amante !
Quel sentiment j'éprouve en ce moment fatal !
Que j'aime à contempler ton chevet virginal !