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Walter (Faust) sort d’ici, il est venu m’embrasser encore. Oh ! comme il a dit l’air dans la chambre de Marguerite et surtout la phrase : « Que j’aime ce silence ! »

Enfin, voilà une de mes partitions sauvée. Ils la joueront maintenant à Vienne sous la direction d’Herbeck, qui la sait par cœur. Le Conservatoire de Paris peut continuer à me laisser dehors ! Qu’il se renferme dans son ancien répertoire !

Vous m’avez vous-même demandé de vous écrire et vous vous êtes attiré cette algarade.

Adieu ; on m’a demandé de Breslau pour aller y diriger Roméo et Juliette ; mais il faut que je me retrouve à Paris avant la fin du mois.


CXLIV.

À M. FERDINAND HILLER.


Paris, 12 janvier 1867.

Mon cher Hiller,

Vous serait-il possible, pour que je ne me présente pas au public de Cologne seulement avec de la musique instrumentale, de placer dans le programme du 26 février, un duo nocturne pour deux femmes (un soprano et un contralto). Ce petit morceau de Béatrice et Bénédict a fait partout un grand effet ; il n’est pas difficile ; il faudrait que les cantatrices fussent des oies, pour ne pas chanter cela convenablement.