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XLVI.

À M. ALEXIS LWOFF.


Paris, 23 février 1849.

Mon cher monsieur Lwoff,

J’ai été très sensible au reproche bienveillant que vous m’adressez au commencement de votre lettre ; j’ai vu par là que vous ne saviez pas toute la reconnaissante amitié que j’ai pour vous, amitié bien vive, bien sincère et que le temps et l’absence n’altéreront pas. J’ignorais quelles étaient vos relations avec M. Lenz, et c’est la cause du silence que vous me reprochez. L’indifférence ni l’oubli n’y sont pour rien, soyez-en tout à fait persuadé.

Je me suis occupé des deux choses dont vous m’avez fait le plaisir de me parler. Meyerbeer s’était déjà, de son côté, acquitté de la commission relative à un poème nouveau.

Sans nous être donné le mot, nous sommes allés tous les deux frapper à la même porte, celle de Saint-Georges. Dès les premiers mots, Saint-Georges m’a appris que Meyerbeer vous avait répondu et envoyé en même temps le consentement du librettiste à vous livrer un opéra nouveau qu’il vient de finir. Vous devez donc être instruit de tout ce qui a trait à votre question.

Quant à l’autre travail dont Saint-Georges se chargera également, il le trouve beaucoup plus difficile et plus long