Des gradins sont pratiqués de chaque côté du tombeau de Juliette, afin qu’elle puisse en descendre commodément et décemment. Elle en descend en effet, et s’avance à pas comptés vers son amant immobile. Et les voilà qui s’entretiennent de leurs petites affaires, et s’expliquent bien des choses fort tranquillement.
Que vois-je !
Roméo !
Juliette vivante !
Le réveil en ce jour
À ton amour va donc me rendre !
Dis-tu vrai ?
Lorenzo n’a-t-il pu te l’apprendre ?
Sans rien savoir, sans rien comprendre,
J’ai cru pour mon malheur te perdre sans retour.
Non, il n’y a pas de carreaux au ciel. La question d’Othello est oiseuse. Non, il n’y a rien de beau, il n’y a rien de laid, il n’y a ni vrai, ni faux, ni sublime, ni absurde : tout est égal. Le public le sait bien, lui, ce modèle d’indifférence impassible.
Calmons-nous… Au point de vue de l’art… (il n’est pas question d’art) au point de vue des intérêts pécuniaires de l’Opéra, nous croyons que le directeur de ce beau grand théâtre, en engageant madame Vestvali et en mettant en scène le Roméo de Bellini, a fait une mauvaise affaire.
Let us sleep !
I can no more…