à le faire les diverses fonctions intellectuelles, mémoire, association des idées, abstraction, généralisation, interprétation, attention. La psycho-physiologie d’une part, la psycho-pathologie de l’autre, dirigèrent le regard de notre conscience sur plus d’un problème dont nous aurions, sans elles, négligé l’étude, et que l’étude nous fit poser autrement. Les résultats ainsi obtenus ne furent pas sans agir sur la psycho-physiologie et la psycho-pathologie elles-mêmes. Pour nous en tenir à cette dernière science, nous mentionnerons simplement l’importance croissante qu’y prirent peu à peu les considérations de tension psychologique, d’attention à la vie, et tout ce qu’enveloppe le concept de « schizophrénie ». Il n’est pas jusqu’à notre idée d’une conservation intégrale du passé qui n’ait trouvé de plus en plus sa vérification empirique dans le vaste ensemble d’expériences institué par les disciples de Freud.
Plus lentes encore à se faire accepter sont des vues situées au point de convergence de trois spéculations différentes, et non plus seulement de deux. Celles-là sont d’ordre métaphysique. Elles concernent l’appréhension de la matière par l’esprit et devraient mettre fin à l’antique conflit du réalisme et de l’idéalisme en déplaçant la ligne de démarcation entre le sujet et l’objet, entre l’esprit et la matière. Ici encore le problème se résout en se posant autrement. L’analyse psychologique toute seule nous avait montré dans la mémoire des plans de conscience successifs, depuis le « plan du rêve », le plus étendu de tous, sur lequel est étalé, comme sur la base d’une pyramide, tout le passé de la personne, jusqu’au point, comparable au sommet, où la mémoire n’est plus que la perception de l’actuel avec des actions naissantes qui la prolongent. Cette perception de tous les corps environnants siège-t-elle dans le corps organisé ? On le croit géné-