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attacher aux terme ; principaux dont on eſt obligé se ſe ſervir. L’Auteur ſemble d’abord avoir voulu prendre cette précaution, en expliquant ce que c’eſt que la Nature. Cependant il s’eſt écarté dès le premier pas ; il fait deux ou trois digreſſions ſur la diſtinction de l’homme phyſique & de l’homme moral, ſur l’analogie qu’il y a entre l’homme & les animaux, ſur leurs pernicieux effets ; il renvoye le point eſſentiel à la fin du Chapitre pour n’en dire que deux mots : tâchons néanmoins de ſaiſir ſa penſée.

« L’Univers, dit-il, ce vaſte aſſemblage de tout ce qui exiſte, ne nous offre par-tout que de la maniere & du mouvement. . . Les différentes eſpéces de matiere, leurs propriétés, leurs combinaiſons, conſtituent les eſſence des êtres. La Nature, dans ſa ſignification la plus étendue, eſt le grand tout qui réſulte de l’aſſemblage des différentes matieres. . . . La Nature, dans un ſens moins étendu, ou conſidérée dans chaque être, eſt le tout qui réſulte des propriétés & de la combinaiſon des matieres particulieres dont cet être eſt compoſé »[1]. Pour parler clairement, la Nature c’eſt l’Univers, & l’Univers n’eſt que de la matiere & du mouvement ; il n’exiſte rien au-delà[2].

  1. Page 10 & 11.
  2. Page 1.