que tous les intéressés seront disparus et quand on pourra dévoiler sans indiscrétion les secrets intimes de cette vie belle et honorable s’il en fut, on saura vraiment ce que fut mon maître, et l’admiration que l’on aura pour l’homme égalera au moins, je le prédis, celle qu’il mérite comme poëte.
Mais j’arrive aux limites de ma tâche et il me faut résumer en peu de mots le reste de cette biographie, qui n’offre plus d’ailleurs d’autres événements que le travail quotidien, la vie de famille et quelques voyages. De 1836 à 1855, Théophile Gautier écrivit à la Presse d’Émile de Girardin les feuilletons de critique littéraire et ceux de critique d’art. Il alternait d’abord avec Gérard de Nerval. De là la signature de G. G. qui parodiait celle de Janin, J. J. Puis Gérard lui laissa toute la besogne. Dans l’entre-temps de ses feuilletons, mon maître publia les livres suivants : Une larme du diable (1839), les Grotesques, réunion d’études insérées dans la France littéraire de Charles Malo (1849), Tra los montès (1843). En 1841 l’Opéra donnait de lui le Ballet de Giselle ; puis le théâtre des Variétés, le Voyage en Espagne, aussi en 1843. En 1845, je relève : un volume de nouvelles, les Poésies complètes, le Voyage en Espagne, Zigzags, le Ballet la Péri, et le Tricorne enchanté. La Juive de Constantine est de 1846. Regardez mais n’y