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DÉDICACE.
Le lecteur aurait le droit d’être surpris — et même scandalisé, qu’un ouvrage sur Théophile Gautier ne fût pas dédié à Victor Hugo. Si l’art est le seul dieu auquel mon maître ait sacrifié pendant les soixante ans qu’il a vécu, il voyait en Victor Hugo l’incarnation vivante de ce dieu. L’existence de ce grand homme était pour lui quelque chose comme une présence réelle de la poésie. C’est à lui que Théophile Gautier, comme le personnage biblique, avait dit : Tu es mon père, ma mère, ma patrie et ma famille.
Ne pas rendre à Victor Hugo ce qui fut Théophile Gautier, ce serait outrager les mânes fidèles de mon maître. J’obéis à la voix qui me parle du tombeau et je place ce livre sous l’invocation du dieu de lettres.
E. B.