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JOURNALISME



I

CALIBAN


Mon entrée de chroniqueur au Figaro est de 1884. Je n’y signai pas tout de suite et dès le début du pseudonyme : Caliban, les articles humoristiques qui, pour nombre de personnes encore, demeurent le meilleur de mon bagage littéraire. Il ne m’appartient pas de disserter d’un jugement où je suis en jeu, et trop heureux d’avoir, au moins en l’exercice d’une recherche d’ordre « secondaire », atteint à la faveur publique. On la capte comme on peut, et presque toujours à contre-rêve. Toujours est-il que j’allais pendant près de dix années voltiger sur un trapèze léotardien où les plus malins des « genres supérieurs », voire les académiciens, ainsi qu’on voit du reste, ne laissent pas de se casser curieusement le