Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 4, 1913.djvu/358

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II

UNE LETTRE RETROUVÉE


Docile au sat prata biberunt du poète, je voulais mettre fin au récit des mésaventures de ce pauvre Capitaine Fracasse dont la matagrabolisation n’a pas duré moins de son quart de siècle, puisqu’elle dure encore. Mais il semble écrit dans le grimoire astral de ma destinée que je ne doive jamais échapper au joyeux corbeau, never more, qui m’en croasse la légende. C’est ainsi que, de son vieux bec persécuteur, il vient encore de piquer dans ma collection d’autographes, qui est très belle, une lettre dont je n’avais pas le moindre souvenir et qui ne laisse pas d’être intéressante par sa signature d’abord, et ensuite pour le document qu’elle apporte à l’historiographie théâtrale. On y mesurera où s’étend au juste et où se borne la puissance mécénique de la République sur les institutions littéraires transmises par la monarchie, et qui en attendent le retour, du moins ce semble.

Il faut vous dire que, en dépit du « piston » d’Alexandre Dumas, de José-Maria de Heredia et de